Faites de votre banque un partenaire clé pour la réussite de votre startup

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Le choix de la banque représente une étape clé dans la vie d’une startup. De nombreuses questions surviennent :  quel format de banque faut-il choisir ? Quels critères sont à privilégier ? Si vous vous posez ces questions, cet article est fait pour vous aiguiller sur les éléments à considérer dans la relation avec votre banque afin de faire de votre startup un succès.

Banque en ligne ou banque traditionnelle ?

Si la banque en ligne présente de nombreux avantages, notamment des frais de gestion peu élevés et des services entièrement dématérialisés, au cours de la croissance d’une startup, ses besoins évoluent. Lorsque la question de financement se pose, il est préférable d’avoir une banque traditionnelle avec conseiller dédié pour être accompagné de manière personnalisée.

Le développement d'une relation avec sa banque est primordial

Prendre le temps de rencontrer différentes banques permet de trouver celle qui nous convient, stratégiquement et humainement. Créer un véritable lien avec son conseiller est une condition sinéquanone pour une relation de qualité avec sa banque. L’idéal est d’avoir un conseiller avec une expertise dans le domaine de la startup ou dans l’innovation, car cela peut faciliter les échanges. Un conseiller qui maitrise les spécificités d’une startup – qui se distinguent des PME – et qui est familier avec le jargon, les indicateurs. Le monde de l’entrepreneuriat étant en changement constant, votre conseiller se doit d’être à l’affut des nouveautés et des actualités.

Enfin le conseiller fait le lien avec les décideurs en interne c’est pourquoi la communication et la transparence sont de mise pour lui permettre de défendre le projet avec conviction.

Si le porteur du projet à des exigences envers sa banque, cette dernière en a également. Une documentation de qualité est de rigueur : un business plan solide et des prévisions réalistes, une étude de réceptivité pour rassurer sur l’existence d’un besoin et enfin une demande de financement claire et structurée. En fonction de la nature du projet et de sa maturité, la banque est en attente d’une preuve de concept, une traction commerciale ou encore des lettres d’engagement. D’autre critères plus classiques sont également pris en compte : les compétences de l’équipe fondatrice, les antécédents financiers et les garanties détenues pour la demande de prêt.

La banque intervient dans un cadre de financement global

La banque est un acteur important, mais pas unique dans l’environnement d’une startup. Sur la phase de création, les banques s’appuient sur la BPI, plus à même d’intervenir pour dès les prémices du projet. Il est, toutefois, important de préciser que la prise de contact avec la banque doit se faire dès le début. En attendant la preuve de concept, donner régulièrement des nouvelles à son conseiller permet d’établir une relation. 

Les fonds propres (FP) sont cruciaux pour les entreprises souhaitant solliciter un financement bancaire, car ils servent de garantie à la solvabilité de l’entreprise. Par exemple, si une entreprise a des fonds propres négatifs, cela signifie qu’elle a accumulé plus de dettes qu’elle n’a de ressources, ce qui la rend inéligible pour une intervention bancaire. En général, pour chaque euro de dette, une entreprise devrait idéalement avoir un euro de fonds propres; toutefois, il est souvent observé qu’un ratio de 0.8 ou 0.7 euro de FP pour chaque euro de dette est acceptable. Il est important de surveiller le taux d’endettement, qui ne doit pas dépasser un certain seuil pour maintenir la confiance des créanciers et des investisseurs.

Des instruments spécifiques, comme les obligations convertibles (OC) du programme French Tech Seed, ne sont pas toujours considérés comme des fonds propres car ils sont rarement convertis en capital, restant principalement une forme de dette. Certaines garanties, telles que celles offertes par la BPI, bien qu’elles puissent améliorer l’accès au crédit, entraînent des coûts supplémentaires. Ainsi, maintenir des fonds propres suffisants et un taux d’endettement raisonnable est essentiel pour les entreprises cherchant à sécuriser un financement tout en minimisant leurs coûts de garantie.

Startup et banque : relation exclusive ?

En fonction de la phase de développement du projet, il n’aura pas les mêmes besoins en accompagnement bancaire.

Pour les TPE, n’avoir qu’une seule banque est envisageable alors qu’une PME peut travailler avec une ou deux banques. Quant aux grands groupes, il n’est pas rare qu’ils travaillent de manière « multibancarisée ». Lorsqu’on entreprend dans l’innovation, avoir deux banques dès le départ est envisageable. Par sécurité, on répartit le montant de l’emprunt et on garantit d’avoir un conseiller qui maîtrise le sujet à tout moment.

En cas de crise : que faire ?

L’anticipation est le mot d’ordre ! En cas de difficulté, il faut adopter la bonne posture en prévenant au plus vite sa banque afin de lui permettre de trouver des solutions efficaces dans les délais impartis (ex :  l’affacturage). Les banques n’apprécient pas le découvert, encore moins avec les startups qui véhiculent déjà pas mal d’incertitude. Il faut donc anticiper sur les besoins de financement et sur la trésorerie (Décalage des impayés).

Une volonté d'aller à l'international ?

Dans le cadre d’une internationalisation, la banque peut mettre en relation le projet accompagné avec son réseau d’experts. Cela requiert un accompagnement technique et de conseils stratégique (prospection, achat de MP etc.). BPI peut aussi aider de manière complémentaire.

Enfin, au même titre que les startups, les banques sortent de leur zone de confort en soutenant des projets innovants afin de contribuer à développer les entreprises de demain et d’enrichir l’écosystème régional.

Vous avez des questions sur le financement de votre startup ?
Nos experts finance peuvent vous accompagner !

Article rédigé par :

Adrien LEFEVERE
Responsable levées de fonds 

Hayet BANDOU
Startup manager 

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